Martin

MartinBonjour à toi Sylvie Shining Woman.

Tu me demandes de témoigner de mes expériences avec toi. C’est pour moi un grand honneur et je suis heureux de partager ce que j’ai retiré des rencontres avec toi et ceux qui t’entourent.

Je t’ai vue pour la première fois en France, au mois d’août 2005 et ton premier regard contenait déjà tout l’amour que tu portes à la vie et toutes ses manifestations, et tout l’humour avec lequel tu accompagnes et tu bouscules.

Dès ce moment tu as semé en moi les graines d’un grand changement. C’était à Eourres, durant le stage sur les 7 flèches. Durant ces 4 jours, tu as su m’accompagner pour tirer la flèche magique qui m’a libéré de l’attachement et de ses conséquences fâcheuses. Par tes enseignements et ton exemple, j’ai pu comprendre et avoir le courage d’abandonner le besoin de posséder une maison et cela m’a aidé pour entreprendre le grand voyage vers moi-même. Ce que j’ai accompli ce jour là s’est inscrit profondément en moi et en tirant cette flèche, j’ai commencé à retrouver le sens de la liberté qui va avec le chemin du guerrier. Bien sur, le travail n’est pas achevé, bien sur il me faudra tirer d’autres flèches, mais celle-ci fut décisive et son influence continue de me porter aujourd’hui.

Je t’ai revue au Brésil, chez toi, à Alvorada. J’y suis venu en janvier 2006, rejoindre Sybille Etoile de Joie, ma femme depuis vingt ans. A cette époque, j’avais l’impression que cette relation ne me convenait plus, j’avais le désir d’autre chose et je croyais qu’une séparation était nécessaire. Néanmoins, Sybille et moi avions décidé de prendre un temps suffisant pour choisir une bonne solution. Au Brésil, nous sommes venus tout d’abord pour suivre ton enseignement du Chuluaqui Qoudoushka et nous faire accompagner par toi pendant 4 semaines pour son intégration, à la fois dans notre vie d’individu et dans notre vie de couple. Sans raconter tout ce qui a pu se passer pendant cette période d’une intensité extrême, je dirais j’ai réalisé que ce qui se jouait au moment de la rencontre amoureuse, à l’instant de l’union, avait été jusqu’à ce moment un ersatz, un brouillon de ce qu’est la grande union qui est possible entre un homme et une femme mais aussi entre toute choses dans l’univers. A l’instant où nos corps se rapprochaient, tout était là, la dispute insignifiante de la veille, l’engueulade de l’année précédente, la trahison d’il y a 10 ans, et bien sur les valises de la belle-mère et les innombrables blessures de l’enfant magique, maquillées, refoulées, inavouées, parfois même insoupçonnées. Ton enseignement et ta supervision nous ont permis de mettre tout cela à jour et de le purifier, de le transformer, parfois dans les larmes et la douleur, parfois aussi dans le rire, toujours dans la découverte d’une nouvelle dimension de soi, de l’autre, de la relation et de l’infini mystère de la vie. Shining ! J’ai pleuré, hurlé, ragé, sangloté, j’ai aussi tenté d’éviter, de finasser, de rejeter sur les autres mes propres souffrances, mes faiblesses, et à chaque instant de toutes ces expériences, je t’ai vue, impeccable, implacable aussi, authentique prêtresse de la vie, pleine d’impitoyable compassion.

J’ai dansé aussi en ta compagnie, dansé la danse de l’Aigle du Nord, dansé quatre jours, sans manger, en offrande à la vie, à la terre-mère, et pour nourrir l’intention que j’ai exprimée grâce à tes enseignements.

Aujourd’hui, presqu’un an après, je n’ai pas fini d’intégrer tous les cadeaux que j’ai reçu auprès de toi et déjà le désir se fait sentir de retrouver cette énergie magique de la Chapada Diamantina et toutes les danseuses et les danseurs, pour, une nouvelle fois, mourir à moi-même et renaître, plus heureux, plus plein de vie, plus ouvert à l’expérience, au rêve magique que le Grand Esprit m’a donné de vivre.

Avec tout mon respect et mon amour, je t’embrasse.

Martin